L'exercice physique "aussi efficace" que les médicaments dans certaines maladies cardiaques
Pratiquer
régulièrement une activité physique pourrait être au moins aussi
efficace que les médicaments pour prévenir ou accompagner certaines
pathologies, selon une étude publiée mercredi dans une revue
médicale britannique.
Des chercheurs britanniques et américains ont passé en revue les données fournies par plus de 300 études scientifiques internationales ayant porté au total sur 339.000 personnes pour tenter d'évaluer l'impact de l'exercice physique sur diverses pathologies en terme de mortalité.
Des chercheurs britanniques et américains ont passé en revue les données fournies par plus de 300 études scientifiques internationales ayant porté au total sur 339.000 personnes pour tenter d'évaluer l'impact de l'exercice physique sur diverses pathologies en terme de mortalité.
En se basant
sur les résultats de 77 essais portant sur la prévention secondaire
(après un accident) de la maladie coronaire, ils
ont découvert que l'exercice physique était "aussi efficace",
voire même légèrement supérieur à un traitement à base de
statines, des médicaments prescrits pour combattre l'excès de
cholestérol.
Ils
ont également montré un très léger avantage de l'exercice
physique par rapport à un traitement médicamenteux (notamment
anticoagulants) utilisé dans les suites d'un AVC.
L'exercice
physique serait même un peu plus efficace que les médicaments dans
la rééducation de patients ayant fait un accident vasculaire
cérébral (AVC) ou dans la prévention des complications ou de la
récidive chez des patients atteints d'une affection coronarienne.
Provoquée par des lésions au niveau des parois des vaisseaux qui
irriguent le coeur (artères coronaires), la maladie coronarienne est
la forme la plus courante de maladie du coeur. Elle peut entraîner
une crise cardiaque, si un de ses vaisseaux se bouche.
A l'inverse,
les diurétiques se sont avérés nettement plus performants que
l'exercice physique dans le traitement de l'insuffisance cardiaque.
Les auteurs de
l'article publié dans le British Medical Journal (BMJ) reconnaissent
l'existence de limites à leurs travaux, liées notamment au manque
d'études consacrées à l'impact de l'activité physique sur les
principales pathologies, alors que les études sur les médicaments
foisonnent. Mais ils estiment que malgré ces incertitudes,
l'activité physique "est potentiellement aussi efficace que de
nombreuses interventions médicamenteuses".
Les autorités
sanitaires devraient demander aux laboratoires pharmaceutiques
d'inclure la comparaison de leurs nouvelles molécules avec
l'exercice physique, lors des essais cliniques, préalables à la
commercialisation des nouveaux médicaments, estiment les auteurs.
Enfin, "dans les cas où le médicament
n'offre qu'un bénéfice modeste, les patients ont le droit de savoir
quel impact relatif l'activité physique pourrait avoir sur leur
maladie", ajoutent-ils.
(AFP)
leparisien.fr
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