Cet art martial est à l'origine de multiples bienfaits, pour les bien portants comme pour les malades.
Le
tai-chi-chuan semble réduire les troubles de l'équilibre chez les
patients atteints de la maladie de Parkinson, selon une étude
américaine publiée dans le dernier numéro du New England
Journal of Medicine. À l'instar des personnes souffrant d'autres
affections, ils auraient donc tout intérêt à pratiquer cet art
martial "interne" (par opposition aux arts martiaux dits
"externes", plus brutaux) qui a pris naissance en Chine il
y a plus de 3 000 ans. Aujourd'hui encore, des millions de personnes
- quels que soient leur âge, leur souplesse et leur condition
physique - s'y adonnent quotidiennement dans le monde. Pour cela, il
leur suffit d'être détendu et de savoir respirer. Cette activité
leur permet de retrouver le calme, le bien-être et la santé par
l'écoute d'eux-mêmes et des autres, autant d'atouts nécessaires
pour affronter plus sereinement les aléas de la vie quotidienne et
pour évacuer le stress.
Les
bénéfices du tai-chi-chuan ne sont pas que psychologiques. La
pratique lente d'exercices précis améliore progressivement les
capacités cardiaques et pulmonaires. Cet art martial permet aussi de
mieux coordonner ses mouvements et de gagner en souplesse, d'abord
grâce aux étirements progressifs des tendons. Les mouvements de
grande amplitude aident à "dérouiller" les articulations.
Pour ses adeptes, c'est également excellent pour le dos et notamment
pour prévenir les douleurs lombaires, si fréquentes. Quant au
transfert régulier du poids du corps d'un côté à l'autre, il est
bénéfique pour la conservation du sens de l'équilibre
Or
ce sont justement les troubles de l'équilibre qui réduisent les
capacités fonctionnelles des personnes souffrant de la maladie de
Parkinson et qui augmentent leur risque de chutes. C'est pourquoi
Fuzhong Li de l'Oregon Research Institute à Eugene (Oregon) et ses
collègues ont testé les effets du tai-chi-chuan chez 195 patients
ayant une maladie de Parkinson légère à modérée. Ils ont été
répartis en trois groupes : tai-chi-chuan, entraînement en
résistance et étirement, avec deux sessions d'une heure par semaine
pendant six mois. À l'issue des différents programmes, la stabilité
de ces personnes a été mesurée. Et celles qui ont pratiqué l'art
martial ont obtenu de meilleurs résultats que les autres, notamment
celles qui n'avaient effectué que des étirements. Cette différence
est toujours visible trois mois plus tard.
Dans
un autre domaine, le tai-chi-chuan est reconnu par tous ses adeptes
comme étant excellent pour la mémoire et la concentration. Parce
qu'il faut d'abord se souvenir de l'enchaînement des mouvements à
effectuer et ensuite pouvoir les réaliser sans avoir besoin d'y
réfléchir. C'est pourquoi cette activité est désormais souvent
proposée dans les hôpitaux français aux personnes souffrant de la
maladie d'Alzheimer, en complément d'autres activités susceptibles
de retarder l'évolution de cette redoutable affection. Il devrait en
être de même pour la maladie de Parkinson.
Par Anne Jeanblanc - Le Point.fr
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